Loup Les associations écologistes privilégient l’effarouchement
Sept associations de protection de la nature membres du groupe national loup font leurs propositions en vue du prochain plan loup qui débutera en 2024.
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Sept associations de protection de la nature, dont une bonne part fait partie du groupe national loup depuis 2018, demandent de mettre fin aux tirs de prélèvement des loups et de privilégier les tirs d’effarouchement, peut-on lire dans une communication commune qu’elles ont rendu publique le 3 avril 2023.
Objectif de maintien des populations
Elles affirment ainsi leur position en vue du prochain plan loup, qui doit courir de 2024 à 2029. Les premiers groupes de travail chargés de l’élaborer ont été constitués. Dans les faits, ces associations mettent sur la table quarante et une propositions (France Nature Environnement, Ferrus, WWF, Humanité et Biodiversité, Aspas, et la Ligue de protection des oiseaux ainsi que Animal Cross).
Ces suggestions sont clairement orientées vers un objectif de maintien des populations de loups dans un bon état de conservation. L’ambition des associations est d’obtenir à terme un peuplement viable de loups afin de la sortir du statut international d’espèce menacée.
Trois points vont certainement donner lieu à une discussion serrée avec les éleveurs membres du groupe national loup :
- La nature des tirs face au loup,
- Les mesures de protection des troupeaux,
- Les indemnisations des éleveurs.
Les tirs de prélèvement dans le viseur
Les sept associations signataires veulent mettre un terme aux tirs de prélèvement, c’est-à-dire des opérations collectives de tir ordonnées par le préfet lorsque les tirs individuels ne sont pas possibles. Elles estiment que ces tirs n’améliorent pas la situation des éleveurs.
En revanche, elles veulent faire porter les efforts sur les moyens d’effarouchement, comme les sources lumineuses ou sonores ou les tirs non létaux, qui ne sont pas considérés juridiquement comme une atteinte à l’espèce. Enfin, elles veulent maintenir la différence entre les tirs de défense simple (par une personne seule) et les tirs de défense renforcée (par plusieurs tireurs).
Pour les zones où le loup s’étend et où les éleveurs n’ont pas les outils juridiques pour protéger leurs troupeaux, les associations récusent la notion de « zones difficilement protégeables ». Elles la trouvent peu solide et injuste envers les éleveurs qui ont la volonté de s’adapter à la présence du loup. D’ailleurs, pour ces associations, les meutes ont pour vocation de s’installer dans un territoire largement plus grand qu’actuellement. C’est pourquoi elles veulent orienter le prochain plan vers l’adaptation des territoires à l’installation des meutes.
Enfin, les associations reconnaissent que la limitation des dommages aux troupeaux doit être une autre priorité du prochain plan loup. Elles proposent de généraliser les diagnostics de vulnérabilité dans les espaces pastoraux et de constituer des brigades de bergers mobiles dans les territoires où les dégâts sont importants. Pour la prise en charge de ces dommages, les organismes de protection de la nature veulent la conditionner à la mise en place effective des mesures de protection.
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